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une image d'une station de traitement des eaux et d'une rivière.

Mémorandum politique : Le VSA pose des bases pour la politique environnementale

Avec le mémorandum politique 2023, l’Association suisse des professionnels de la protection des eaux (VSA) prend position sur des sujets importants de la politique environnementale suisse : les agglomérations doivent être adaptées à la canicule et aux pluies torrentielles et les apports de micropolluants et de nutriments dans l’environnement doivent être réduits.

Glattbrugg, avril 2023. Le VSA se concentre sur quatre axes de la politique environnementale. Il formule des exigences claires et fournit des prestations concrètes pour améliorer la situation.

1. Mise à niveau des stations d’épuration

L’élimination de 52 % de l’azote actuelle dans les STEP suisses doit être nettement augmentée. Cela permettra non seulement d’améliorer la protection des eaux, mais aussi de réduire considérablement les émissions de protoxyde d’azote (puissant gaz à effet de serre) des STEP. « Pour nous, il est important de trouver des solutions présentant le meilleur rapport coûts/utilité possible », indique le président du VSA, Heinz Habegger, pour expliquer sa position. Les STEP qui causent des problèmes dans les eaux en raison d’un rapport de dilution insuffisant doivent être dotées d’une étape de traitement supplémentaire pour l’élimination des micropolluants. Le financement de ces mesures doit être assuré selon le principe du pollueur-payeur.

2. Chimie/industrie : mesures à la source et adaptation de l’autorisation

Le VSA exige des mesures à la source ainsi que, autant que possible, une économie circulaire, car tous les problèmes liés aux substances ne peuvent pas être résolus par des mesures « end-of-pipe ». Par ailleurs, le processus d’autorisation doit être adapté. Le fabricant doit apporter la preuve que son produit se transforme en produits de dégradation inoffensifs dans un délai raisonnable et qu’il ne s’accumule pas dans l’environnement.

3. Agriculture : application rigoureuse de la législation sur la protection de l’environnement et des pistes de réduction des nutriments

« Notre législation est bonne, c’est souvent son application rigoureuse qui fait défaut », résume Habegger. C’est pourquoi le VSA demande que le législateur applique les lois existantes de manière rigoureuse. Il faut pour cela envisager un système de malus si les dispositions en matière de protection des eaux ne sont pas appliquées. Par ailleurs, les conseils sur l’utilisation des pesticides, donnés de manière indépendante, doivent être encouragés.

Le VSA estime que des actions sont nécessaires pour réduire les pertes de nutriments : il demande que les pertes d’azote de l’agriculture soient réduites d’au moins 15 % d’ici 2030 et les pertes de phosphore d’au moins 20%. Les pistes de réduction doivent ensuite être poursuivies jusqu’à ce que les objectifs environnementaux pour l’agriculture soient atteints.

4. Adaptation des agglomérations aux pluies torrentielles et à la canicule

En tant que point de convergence et centre de services, le VSA apporte sa contribution à l’établissement d’une planification urbaine respectueuse de l’eau ainsi qu’à la création d’infrastructures bleues et vertes comme standard en Suisse et à ce que les « bonnes pratiques » s’établissent dans les communes. Les acteurs de la gestion des eaux sont prêts à réaliser la mise en œuvre de toutes les mesures d’une planification urbaine respectueuse de l’eau. À cet égard, le président du VSA, M. Habegger, a des attentes concrètes envers le législateur : « La Confédération doit créer les conditions-cadres correspondantes et assurer qu’une partie des mesures puisse être financée avec la taxe d’assainissement, ce qui permettrait une mise en œuvre plus rapide des mesures ».

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