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Mesures envisageables pour optimiser l’exploitation du système d’évacuation des eaux

État : 01.05.2025

Gestion

La réduction ou l’augmentation du débit conservé influe de manière déterminante sur le taux d’utilisation moyen des ouvrages spéciaux, la durée de déversement et la quantité / la charge déversée. Si un ouvrage n’est pas encore équipé d’un organe de régulation dynamique, l’équipement ultérieur est généralement possible sans grands investissements.

Les adaptations des débits conservés se répercutent sur le remplissage et le déversement, raison pour laquelle elles doivent toujours être vérifiées dans le cadre du PGEE ou du PGEE-R. La définition de débits conservés minimaux et maximaux pour chaque ouvrage spécial définit le cadre des possibilités de régulation. Si les débits conservés sont contrôlés de manière dynamique, le système d’évacuation des eaux peut être géré en fonction de différents paramètres du système global. Ainsi, les débits d’ouvrages disposés en série peuvent être parfaitement coordonnés. Il est en outre possible de parvenir à une utilisation uniforme et optimisée de tous les volumes de rétention disponibles dans le système d’évacuation.

En connectant le système d’évacuation des eaux au système de gestion des processus de la STEP, l’évacuation peut être alignée de manière ciblée à l’état d’exploitation momentané de la STEP. Il est ainsi possible, en tenant compte des données de mesure météorologiques, d’augmenter le débit provenant de certains bassins versants afin de contrer de manière ciblée les pics hydrauliques du système d’évacuation.

La mise en place d’une gestion dynamique pour un système global requiert des connaissances spécialisées. Une réalisation progressive, par zone cible, s’avère souvent plus judicieuse qu’un projet global, car elle permet de mieux identifier les interactions au sein du système global. Le VSA recommande une période d’essai structurée de un à deux ans.

Adapter le mode d’exploitation des BEP à la situation opérationnelle actuelle

Dans la pratique, la conception et le dimensionnement des BEP se font selon différentes directives et se basent sur diverses hypothèses concernant le bassin versant. Il arrive que les ouvrages soient largement sous-dimensionnés ou surdimensionnés selon la manière dont le bassin versant s’est développé par rapport aux hypothèses posées lors du dimensionnement. En déconnectant des surfaces jusqu’alors raccordées aux canalisations d’eaux mixtes, la part d’eaux pluviales dans ces canalisations peut diminuer à long terme, en dépit de la construction de nouveaux quartiers. Pour qu’un BEP puisse atteindre la capacité d’épuration souhaitée, il faut adapter les débits d’entrée et de sortie maximaux à l’état actuel du bassin versant (parts respectives système séparatif, infiltration et rétention). En plus du débit conservé, il faut également contrôler et optimiser le débit entrant maximal du bassin de décantation.

BEP : passer d’une exploitation avec écoulement en continu à une exploitation avec rétention totale

En présence de forts pics de polluants, il peut être judicieux de modifier l’exploitation d’un BEP, en passant, partiellement ou complètement, à une exploitation avec rétention totale. Il en résulte que les eaux mixtes produites au début d’un événement pluvial, qui contiennent une plus grande charge de polluants, sont retenues dans l’espace de rétention. En outre, la valeur indicative pour les émissions ou les immissions en rapport avec l’ammonium peut souvent être optimisée, car dans l’exploitation avec écoulement continu, les substances dissoutes sont souvent lessivées. Avant de procéder à une transformation, il convient toutefois d’examiner en détail le rôle que jouent d’autres paramètres-clés, tels que MES, DCO ou phosphore total, à la sortie dans le milieu récepteur.

Optimiser la décantation dans les BEP

Si des paramètres-clés tels que MES, DCO ou phosphore total sont déterminants dans la zone cible, l’optimisation de la décantation dans les BEP peut contribuer à réduire la pollution des eaux. La rétention des particules dans le bassin peut être améliorée en optimisant et en tranquillisant le débit entrant dans l’espace de décantation.

Étendre la rétention des matières solides

Les déversoirs peuvent être équipés d’un dispositif de rétention des matières solides pour améliorer ce paramètre de l’aspect général. Si une partie des BEP disposent aujourd’hui d’un tel dispositif, la majorité est encore exploitée sans rétention des solides. Outre les dégrilleurs à énergie externe, il existe différents systèmes de dégrilleurs mécaniques autonettoyants, des décanteurs à lamelles simplifiés ou des parois plongeantes ; les BEP existants peuvent en être équipés sans grandes dépenses. Si les BEP sont raccordés au réseau électrique et s’ils disposent de suffisamment de place, l’aménagement ultérieur de dégrilleurs à énergie externe ne pose aucun problème.

Activer la capacité de rétention disponible dans les canalisations

Les canalisations alimentant les déversoirs sont généralement de grands diamètres. En rehaussant le niveau du déversoir en entrée des BEP, il est par exemple possible d’utiliser plusieurs dizaines de mètres cubes de volume de rétention. Cet espace de stockage existant peut être activé sans grandes dépenses, en tenant compte des exigences du PGEE ou du PGEE-R et après avoir examiné la situation hydraulique spécifique. Même si ces modifications ne permettent guère d’améliorer la situation en cas d’importants déversements, elles permettent d’entreposer la totalité des eaux d’autres épisodes pluvieux et de les acheminer à la STEP pour traitement. Elles permettront donc, dans le cas de figure le plus favorable, de réduire le nombre de déversements.

Optimiser l’exploitation des stations de pompage

Les stations de pompage drainant des systèmes séparatifs peuvent être gérées de façon ciblée pendant les événements pluvieux afin que les eaux usées fortement polluées ne parviennent pas dans les milieux naturels par le biais de déversoirs. Le réglage pour ce faire est facile à mettre en œuvre.

Réserve : par temps de pluie, les débits d’eaux pluviales peuvent, selon les circonstances, être supérieurs également dans le réseau d’eaux polluées. Dans ce type de situation, les importants débits d’eaux pluviales doivent être séparés ou il faut veiller à un volume de stockage suffisant lors de l’optimisation des stations de pompage.

Gros producteurs d’eaux usées

En plus des actions susmentionnées, il existe toute une série d’autres possibilités pour optimiser l’exploitation du système d’évacuation des eaux et qui peuvent être réalisées dans le cadre d’une gestion du système global. Il est par exemple possible de coordonner la gestion du système avec les gros producteurs d’eaux usées (par ex. hôpitaux ou entreprises industrielles) ou les producteurs [1] rejetant des substances pouvant polluer les eaux dans le bassin versant ; par temps de pluie, les bassins d’accumulation existants peuvent ainsi être utilisés de façon ciblée, en synergie avec le réglage du système global. Il convient en outre de tenir compte des bassins versants partiels où le système séparatif représente une part nettement plus élevée.


[1] Selon les recommandations du VSA/ASIC « Systèmes de taxes et répartition des coûts », les gros producteurs sont des entreprises dont les eaux usées représentent plus de 10 % du débit entrant de la STEP (QdTS) ou plus de 10 % de la charge entrante de la STEP.

Votre avis est demandé

Avec le formulaire de commentaires, le VSA souhaite s’assurer de pouvoir centraliser les expériences tirées de l’application de la directive, afin que les aides à l’exécution puissent être actualisées et complétées en temps utile. C’est avec plaisir que nous recevrons votre rapport d’expérience ou d’autres contributions via le formulaire.

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