Ajustement de Qdim par temps de pluie
État le : 01.05.2025
Dimensionnement et autorisation de déversement
La charge hydraulique maximale d’une STEP est déterminée à partir du débit par temps sec QTS. En Suisse, ce dernier est calculé d’abord selon la méthode proposée par le VSA [1] et ensuite selon la méthode de la DWA (Deutsche Vereinigung für Wasserwirtschaft, Abwasser und Abfall ; association allemande pour la gestion des ressources en eau, les eaux usées et les déchets) [2]. La détermination de Qdim à partir de QTS se fait à son tour selon différentes approches [3]. Le calcul du débit entrant maximal de la STEP Qdim dépend non seulement des différents modèles de calcul, mais également des caractéristiques du bassin versant considéré.
Plusieurs facteurs sont primordiaux pour le dimensionnement :
- consommation d’eau potable dans le bassin versant, dont découle la quantité d’eaux usées ;
- part d’eaux claires parasites ;
- part d’eaux pluviales déterminante pour le débit (parts des eaux pluviales provenant des surfaces étanches telles que toits, routes et places et qui, par temps de pluie, parviennent dans les systèmes respectivement unitaire et séparatif) ;
- différences de conditions entre le débit moyen par temps sec et les pics par temps sec, variabilité horaire des apports venant du système d’évacuation des eaux et donc variabilité du débit entrant à la STEP ;
- évolution dans le bassin versant (industrie et population) ;
- horizon de dimensionnement de l’installation ; dépend de la durée de vie et de la validité de l’autorisation de déversement de la STEP ;
- valeurs standardisées actuelles (ainsi, la consommation d’eau par habitant a progressivement diminué au cours des 20 dernières années).
La quantité d’eau maximale Qmax STEP par temps de pluie correspond souvent au double environ du pic journalier par temps sec considéré pour l’horizon de planification.
Dans la pratique actuelle, il y a souvent des différences entre les points de vue « STEP » et « système d’évacuation des eaux » :
- Du point de vue de la STEP, l’horizon de planification de l’installation (durée de vie de celle-ci, en combinaison avec les conditions de déversement) constitue l’élément central. Il dépend de l’évolution démographique jusqu’à l’horizon défini ainsi que de la part d’eaux claires parasites, y compris les possibilités de réduction découlant du PGEE-R et les adaptations des valeurs standardisées.
- Du point de vue du système d’évacuation des eaux et du PGEE-R, c’est la quantité d’eau maximale Qmax STEP pouvant s’écouler dans le bassin versant qui est déterminante ; elle est calculée sur la base du plan de zones indiquant la surface constructible maximale et ses parts pertinentes pour l’écoulement, sans tenir compte de l’horizon de dimensionnement. Le débit de régulation pour la STEP est considéré comme une valeur fixe.
- La différence entre ces modes de calcul fait que le volume d’eau maximal Qmax STEP est souvent inférieur dans l’approche « STEP » que dans l’approche « système d’évacuation des eaux ».
Il est très important que tous les intéressés soient conscients de cette différence et qu’ils définissent conjointement à quel Qmax la STEP doit être alimentée par temps de pluie.
[1] Selon le document du VSA de 2016, « Définition et standardisation d’indicateurs pour l’assainissement » (p. 40) ou l’étude sur le volume de dimensionnement et les redondances d’étapes de traitement pour l’élimination de micropolluants (le chap. 4.1 définit le débit déterminant par temps sec comme base), la valeur moyenne est calculée en prenant les 20e et 50e percentiles du débit déterminant par temps sec.
[2] Dans le cas de la méthode selon ATV-DVWK-A 198, le minimum est déterminé à partir de la période couvrant le jour considéré lui-même ainsi que les dix jours avant et les dix jours après. Le jour est considéré comme jour de temps sec si le débit ne dépasse pas la valeur minimale de plus de 20 %.
[3] QSTEP = 2 x QTS,max,dim
A198 : avant > QSTEP = 2*Qpolluées + Qparasites ; maintenant > QSTEP = fp * Qpolluées + Qparasites
fp = facteur de pointe
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